« Pour moi, il s’agit surtout de savoir ce que l’on a dans la tête. Il faut savoir prendre soin de soi. Les femmes qui se présentent aux longues courses sont généralement mieux préparées. Et elles sont moins susceptibles d’avoir cette attitude macho du type “Je peux le faire ! Ça ne doit pas être si difficile que ça” » déclarait Jasmin Paris en 2019 après une victoire sur l’un des ultra-marathons les plus difficiles d’Europe. La jeune maman avait alors réalisé l’exploit de remporter la course avec plus de 12 heures d’avance sur le précédent record tout en ayant fait une pause de sept heures pour tirer son lait…
Si la différence de performance entre les sexes est de 10 à 12 % pour les épreuves du sprint au marathon, les plus longues distances sont difficilement comparables scientifiquement : les femmes sont 10 % seulement sur les lignes de départ. De plus, les trails longue distance sont moins standardisés que les courses sur route et les données moins facilement accessibles. Cependant, une étude publiée en avril 2024 a constaté qu’aucune différence n’était établie entre les hommes et les femmes dans les courses de plus de 315 km.
Une autre étude parue en 2022 dans la revue Sports Med montre que les femmes présentent une plus grande surface proportionnelle de fibres musculaires qui permet d’utiliser plus efficacement l’oxygène. Ces fibres jouent un rôle clé dans le maintien de la posture, la résistance à la fatigue et la performance lors d’exercices prolongés. Le corps féminin serait aussi plus capable d’utiliser les acides gras et de préserver les glucides lors d’un exercice prolongé. Elles seraient plus régulières dans leurs efforts et présentent moins de fatigue après un exercice de course d’endurance.