Même la fatigue n’est pas à l’abri des biais sexistes. Et c’est la science qui le dit. Morgan Stonic, chercheuse de la Nasa, a étudié le langage corporel pour repérer d’éventuelles marques de fatigue. Les volontaires ont dû évaluer le niveau de fatigue des individus lors d’une conversation à travers des vidéos silencieuses. Résultat : la fatigue des femmes est considérablement sous-estimée en comparaison à leurs propres déclarations, quand l’inverse se passe pour les hommes. Morgan Stonic, l’explique par le fait que plus les personnes sont expressives et moins, elles sont considérées comme fatiguées. Les femmes qui font des efforts pour être sociables et attentives, paraissent alors en pleine forme. À l’inverse, les hommes, généralement moins expressifs, sont perçus comme fatigués.
Morgan Stonic fait un rapprochement entre cette expérience et ses précédentes qui ont démontré que la douleur des femmes est sous-estimée quand celle des hommes est surestimée. Des biais, qui ont un impact considérable sur la prise en charge médicale des femmes. À quand la fin des biais sexistes pour une meilleure compréhension des femmes ?