Le « Women’s Health Initiative » (WHI) ou l’institut pour la santé des femmes, n’est pas une organisation très connue du grand public. Ce centre de recherche est pourtant à l’origine de contributions essentielles pour une meilleure compréhension de la santé des femmes aux États-Unis et dans le monde. Le WHI, comme beaucoup d’organisations américaines, a perdu une partie de ses financements publics suite aux décisions de l’administration Trump. Rétropédalage. Le 20 avril, la porte-parole du ministère de la Santé a annoncé un retour des aides pour contribuer à la continuité des recherches. Un soulagement pour les scientifiques de l’institut qui ont encore beaucoup de questions en tête, dont Marian Neuhouser qui dirige le programme de prévention du cancer : « Personne n’a jamais étudié 13 000 femmes de plus de 90 ans pour savoir : quels sont leurs besoins en matière de santé ? Comment vivre une vie aussi longue et en bonne santé ? Nous aimerions connaître les secrets du succès pour un vieillissement en bonne santé. »
Crée en 1990, le WHI a permis des progrès majeurs et a ouvert la voie à des générations de chercheurs sur la santé des femmes, sujet souvent négligées par la science.
Une centaine de scientifiques ont rédigé plus de 2 000 articles de recherches au sein de ce centre. L’un des plus connus est celui sur l’étude du traitement hormonal substitutif préconisé aux femmes à la ménopause et qui crée des risques de cancers et de crises cardiaques. Grâce aux alertes du centre sur le sujet, le traitement a été arrêté en 2002.