Aller au contenu

Lysistrata Média

Droit à l’IVG : le gagnant des élections américaines ?

Vous avez dû voir cette actualité des dizaines de fois depuis quelques heures et nous en sommes bien désolées. Mais ce genre de moment historique ne se rate pas. Et encore moins d’un point de vue féminin. Celui qui disait il y a encore quelques jours “je vais protéger les femmes, que les femmes le veuillent ou non” a été élu Président des États-Unis. Donald Trump a notamment conquis le vote des hommes blancs. Sa rivale Kamala Harris a elle obtenu celui des femmes, malheureusement insuffisant pour entrer à la Maison-Blanche.

Le vote de ce mardi 5 novembre était aussi celui de nombreux référendums dans le pays et spécifiquement autour du droit à l’avortement. Pour rappel, en 2022, la Cour suprême avait annulé l’arrêt fédéral, Roe vs Wade, qui garantissait le droit d’avorter sur tout le territoire, laissant à chaque État la liberté de choisir. Les États exclusivement républicains et conservateurs que sont la Floride et le Dakota du Sud ont donc exclu l’idée de constitutionnaliser ce droit lors des référendums. Le Dakota du Sud a par ailleurs la loi la plus restrictive des États-Unis. L’IVG y est interdite sauf si la poursuite de la grossesse met en danger la vie de la mère. À l’inverse, les électeurs, en grande majorité démocrates, des États de New York, d’Arizona, du Maryland, du Missouri et du Colorado ont approuvé l’inscription de l’IVG dans leur Constitution, permettant aux femmes d’avorter jusqu’à 21 semaines de grossesse. Certains de ses États mettront également en place des prises en charge des frais médicaux.