Chacune sa vie, chacune son vécu, mais ensemble dans la mobilisation. Le 5 juin dernier, plus d’un millier de femmes se sont rassemblées à Brasilia, la capitale du Brésil pour dénoncer les projets qui polluent l’environnement dans leur pays. Plusieurs d’entre elles témoignent auprès du média Reporterre. Elles racontent comment tout a changé pour elles à chaque nouvelle catastrophe.
“Nous plantons, mais rien ne pousse, nos terres ont été contaminées. Nous ne pêchons plus de peur de s’empoisonner” dénonce Varner qui a vécu l’effondrement du barrage minier de Samarco en 2015, suivi d’une coulée de boue toxique. Elle fait partie d’une communauté autochtone qui vit de l’agriculture et de la pêche, sans ses ressources, ce sont des dizaines de familles qui se retrouvent sans moyens. Varner réclame une reconnaissance de la part de l’Etat et des réparations auprès des victimes.
Une manifestante dénonce de son côté la construction de projets hydroélectriques qui pourraient affecter considérablement les régions. A cela s’ajoutent les industries qui s’installent au plus près des barrages. “L’eau est polluée depuis, on ne la boit plus”, explique une militante. Une augmentation des maladies est observée avec la dégradation environnementale des fleuves. En manifestant ensemble, toutes veulent “se tenir prêtes” à s’opposer à de nouveaux projets et montrer à tous les conséquences sur leurs vies au quotidien.