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Lysistrata Média

Peu de transparence dans la composition des protections hygiéniques

Le 1er avril 2024, le décret “relatif à l’information sur certains produits de protection intime” entrait en vigueur. Son objectif : définir concrètement, sur l’emballage ou dans la notice des produits, la composition de ces derniers. Les marques doivent fournir la consommation précise, exhaustive et transparente de tout ce qui compose les tampons, les serviettes hygiéniques et les coupes menstruelles. Les risques sanitaires et les précautions d’utilisation doivent également être expliqués. Lors des premières négociations avec les fabricants en 2022, le ministre de la Santé, Olivier Véran, était persuadé que cette obligation pousserait les industriels à modifier eux-mêmes la composition des protections, comme cela avait été le cas avec le nutri-score, dans l’agroalimentaire.

Un an après ce décret, plusieurs associations, qui le réclamaient, dont Règles Élémentaires, se sont interrogées sur l’application réelle de ce texte. Résultat : la composition des produits restent peu lisible et compréhensible (à moins d’être expert dans le sujet) et la majorité des protections disponibles sur le marché contiennent toujours de nombreux plastiques et donc des composants toxiques. Ce manque de transparence entraîne avec lui des problèmes de santé, peu diagnostiqués chez les femmes par la présence de ces substances agressives. Les associations regrettent le peu d’études réalisées sur les produits pourtant utilisés chaque mois par plus de 15 millions de femmes en France. Elles appellent à plus d’analyses sur les effets des substances sur la santé et à l’interdiction des composants toxiques dans les protections hygiéniques.