Le 28 mai, à l’occasion de la journée d’hygiène menstruelle, dans une tribune publiée par Libération, plusieurs représentant.e.s étudiant.e.s du mouvement “On va REGLER ça !” ont demandé au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche la mise en place d’un congé menstruel dans toutes les facultés françaises. La tribune s’accompagne d’une pétition en ligne qui a déjà récolté plus de 12 500 signatures.
Lorine, Alice, Rita, Gabriel et Mélanie les quatre étudiant.e.s à l’origine de la pétition ouvrent sur une question : “Et si on vous demandait de suivre vos cours avec une douleur qui vous cloue au lit ?” En effet, aux menstruations, s’ajoutent fréquemment nausées, crampes, vomissements ou encore fatigue intense.
Les étudiantes souffrant de règles incapacitantes sont, dans la plupart des établissements d’enseignement supérieur, contraintes d’aller consulter un médecin pour obtenir un certificat médical justifiant leur absence. Une démarche qui engendre des coûts supplémentaires.
La pétition soutenue par l’UNEF, l’Union Étudiante, la FAGE ou encore la chanteuse Imany et Élise Thiébaut autrice de “Les règles, quelle aventure !” émet trois demandes :
- Un accès au dispositif universel sans justificatif médical
- La reconnaissance des absences pour menstruations dans tous les enseignements et toutes les évaluations
- Un accès universel et non genré
Certains établissements ont déjà ouvert la voie. L’École nationale de la statistique et de l’analyse de l’information (ENSAI) autorise jusqu’à 10 jours d’absence par an en cas de menstruations incapacitantes.